Recherche partenariale et coconstruction des connaissances

Pour l’année 2024-2025, le Chantier, à travers ses activités et projets de recherche, continue d’assurer un espace privilégié pour renforcer les collaborations entre membres et de fédérer de nouvelles expertises. Par exemple, dans le cadre du projet « Coconstruction des connaissances et des compétences en recherche féministe partenariale et participative » (Myriam Gervais et Louise Lafortune) une réflexion collective a été menée sur la notion de coconstruction, où coconstruire est synonyme de bâtir sur les idées des autres et tirer profit de l’influence des autres. En se fondant sur des études de cas provenant de divers champs disciplinaires ayant en commun une perspective féministe, le projet procure une vision d’ensemble de la manière dont la coconstruction est réfléchie, vécue et appliquée dans la recherche universitaire réalisée avec les milieux de pratiques. Sur cette base, l’ouvrage Coconstruction dans la recherche partenariale: perspectives féministes sous la direction de Myriam Gervais et Louise Lafortune (Éditions JFD, 2024) introduit le caractère innovatif du processus de recherche au cadre général de cette démarche pour en parfaire la formalisation et l’application en recherche partenariale et participative. Impliquant la collaboration de sept membres du Chantier : Amai Nerea Aizpuru (sociologie, UQAM), Claire Alvarez (sociologie, UQAM), Isabelle Courcy (sociologie, UdeM), Évelyne Jean-Bouchard (droit, UdeS), Eve-Marie Lampron (SAC-UQAM), Léa Momméja (travail social, UQAM), Jade St-Georges (management, ULaval), Julie Raby (SAC-UQAM). Le projet compte également la collaboration de Marjolaine Étienne (Femmes autochtones du Québec) en tant qu’autrice. De plus, des collaborations ont eu lieu dans la phase de diffusion de la recherche avec les organismes suivants : AFFESTIM (Association de la francophonie à propos des femmes en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques), CoLab (innovation sociale et culture numérique), Projet CPMT (Commission des partenaires du marché du travail). Le projet a saisi l’occasion d’accroître le rayonnement de ses résultats en participant à une activité de diffusion collective avec ces organismes. Une des thématiques de cette activité était les femmes en recherche. Ce symposium d’une journée s’est tenu à l’UQTR et a permis l’accès à une plus large audience. De plus, la documentation produite par le projet connaît une vie active en termes de mobilisation de connaissances, par l’entremise du Service aux collectivités (SAC) de l’UQAM , auprès de la clientèle des milieux communautaires voulant entreprendre des recherches de nature collaborative.

Un autre exemple est le projet « Le rôle de liaison et de médiation (intermédiation) en recherche partenariale féministe au Québec » impliquant la collaboration de sept memrbes du Chantier :
Membres du chantier impliquées en 2024-2025 : Lyne Kurtzman (UQAM), Isabelle Courcy (sociologie, UdeM), Amai Nerea Aizpuru (sociologie, UQAM), Claire Alvarez (sociologie, UQAM), Eve-Marie Lampron (SAC-UQAM), Julie Raby (SAC-UQAM) et Véronique Martineau (relais-femmes). Le projet vise à mieux comprendre les pratiques d’intermédiation en recherche, les activités qui les composent, les contextes dans lesquels elles sont exercées ainsi que les opportunités et défis rencontrés. Novateur, le projet repose sur les perspectives et les expériences de professionnel·les qui exercent ce métier ainsi que sur des idées concrètes pouvant en faciliter l’exercice. S’appuyant sur une réflexivité critique d’expériences et de recherches qui traversent le Chantier depuis près de 10 ans, ce projet s’inscrit en continuité avec deux recherches (Lafranchise et al. 2018 et Courcy et al. 2019) et un Forum sur la co-analyse (28 avril 2022) sur la recherche partenariale féministe au Québec. Trois thématiques d’importance se démarquent de ces activités, dont la place de la coconstruction entre chercheures universitaires et milieux de pratique, la nécessité d’accroitre et d’améliorer les processus de co-analyse, et la nécessaire reconnaissance de l’intermédiation en recherche au Québec. Ce projet a permis de renforcer des liens de travail entre plusieurs membres du Chantier (professeur·es, étudiant·es, professionnel·les), liens qui ont permis le partage de revues documentaires, de réseaux, d’outils méthodologiques et de savoirs théoriques et pratiques. L’ancrage des membres dans différents milieux et disciplines (sociologie de la santé, études des femmes, féminismes, travail social, communication, histoire, groupes de femmes et communautaires) a permis de cimenter la relation de collaboration entre elles, et avec le Service aux collectivités de l’UQAM et Relais-femmes, deux partenaires structurels du Chantier. La collaboration partenariale s’est incarnée au sein de deux comités de travail décisionnels actifs aux phases de bilan des écrits, de définition du projet, du déroulement de la recherche (méthodologie, co-analyse, corédaction) et des ateliers de restitution/transfert des résultats. Les différentes étudiantes qui ont collaboré au projet ont participé à ces comités mettant à profit tant leurs connaissances disciplinaires que techniques et logistiques. Au cours de la période couverte, plusieurs activités ont été réalisé dans le cadre de ce projet. D’abord, les résultats ont été rédigés sous forme d’un article soumis à une revue scientifique d’envergure internationale. Deux ateliers, ainsi qu’une rencontre individuelle de restitution et de rétroaction, ont ensuite été organisés les 20 et 29 janvier 2025, réunissant 13 personnes intermédiatrices. Pour soutenir ces échanges, une synthèse des groupes de discussion ainsi qu’un diaporama présentant les faits saillants de la recherche ont été produits. Par ailleurs, une rencontre avec la Direction du Service aux collectivités (SAC) a eu lieu le 5 mars 2025 pour discuter des enjeux de la recherche et explorer des stratégies d’action pour la suite du projet. Enfin, une rencontre tenue le 20 mars 2025 avec cinq membres de l’équipe de Relais-femmes a permis de réfléchir à la collaboration future en fonction des perspectives et besoins identifiés.

Gervais, Myriam et Louise Lafortune (dir.) (2024),  Coconstruction en recherche partenariale. Perspectives féministes. Montréal : Éditions JFD, 150 p. Contient des textes de (par ordre alphabétique) : Nerea Aizpuru, Claire Alvarez, Isabelle Courcy, Francine Descarries, Marjolaine Étienne, Myriam Gervais, Évelyne Jean-Bouchard, Lyne Kurtzman, Louise Lafortune, Eve-Marie Lampron, Léa Momméja, Marianne Théberge-Guyon, Julie Raby et Jade St-Georges.

Création d’un Répertoire d’outils méthodologiques en recherche-action, recherche partenariale, collaborative et participative
Alvarez, Claire, St-Georges, Jade, Raby, Julie et Eve-Marie Lampron (2024). Répertoire d’outils méthodologiques en recherche-action, recherche partenariale, collaborative et participative. Montréal, Chantier du RéQEF sur la recherche partenariale et la coconstruction des connaissances/Service aux collectivités de l’UQAM.

Le 28 avril dernier avait lieu le Forum sur la co-analyse auquel plusieurs de nos membres ont participé. Organisé par le Chantier Recherche partenariale et coconstruction des connaissances du RéQEF, ce fut l’occasion de dévoiler 2 productions – visuelle et audio – sur la recherche partenariale et participative féministe.

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Communications

• Myriam Gervais a présenté la communication « La recherche féministe participative: égalité des savoirs et pouvoir d’agir » lors de la Webconférence de la  Communauté de pratique Nouvelles Alliances pour plus de savoirs en égalité entre les sexes, qui a eu lieu le 9 octobre 2019.
• Myriam Gervais, Francine Descarries et Berthe Lacharité ont présenté la communication « Contribution de la recherche féministe qualitative à l’éthique en recherche » lors du Colloque Vers une pratique réflexive de l’éthique de la recherche avec des êtres humains, organisé par la Faculté des sciences humaines de l’UQAM, le 3 mars 2020.
• Lyne Kurtzman et Josiane Maheu (Relais-femmes) ont présenté la communication « Processus de recherche collaborative: les moments propices aux désaccords et le travail de liaison » dans le cadre du Webinaire : Le cœur a ses raisons. Enjeux affectifs et relationnels de la recherche collaborative, organisé par la Communauté de pratique Nouvelles Alliances pour plus de savoirs en égalité entre les sexes, le 10 février 2020.

Publications

• Courcy, Isabelle, Kurtzman, Lyne, Lacharité, Berthe, Pelletier-Landry, Lucie, Côté Isabel et Nathalie Lafranchise (2019): « La recherche partenariale féministe: des rapports égalitaires sous tension », Recherches féministes, vol. 32, no 2, Université Laval,Québec
• Myriam Gervais, Sandra Weber et Caroline Caron, Guide to Participatory Feminist Research. Abridged Version, 2020, 44 pages. (Traduction du Guide pour faire de la recherche féministe participative, 2018.

Les principales activités réalisées ont visé la concrétisation d’une recherche ayant pour objectifs de 1) dresser un portrait des recherches en partenariat, et 2) comprendre la recherche partenariale telle que vécue par les chercheures du RéQEF. 37% des membres du RéQEF ont répondu au questionnaire et 10 membres ont participé à des entrevues. Des membres du chantier travaillent également à la production de trois capsules vidéo sur la co-construction des connaissances. Elles ont effectué plusieurs présentations sur les défis et enjeux de la recherche partenariale, notamment dans le cadre d’un atelier ayant réuni une quarantaine de participantes le 30 mars 2017, co-organisé par le RéQEF, Relais-femmes et le Groupe interuniversitaire et interdisciplinaire de recherche sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale (GIREPS, Université de Montréal), auquel a également participé le Service aux collectivités de l’UQAM.

Enfin, au Chantier s’est greffé en janvier 2017 le projet « Approche féministe et développement de compétences : quels liens existent-t-ils », mené par Louise Lafortune et Berthe Lacharité. En collaboration avec l’équipe de Relais-femmes, ce projet de recherche vise à clarifier les liens entre approche féministe et développement de compétences professionnelles et à faire émerger les pratiques qui allient ces deux concepts. Il s’agit d’une recherche collaborative réunissant l’équipe de Relais-femmes, personnel et administratrices, et des intervenantes dans des groupes de femmes. Les résultats de cette recherche seront publiés dans la revue Recherches féministes. Avec l’objectif de faire connaître les résultats de cette recherche Louise Lafortune et Josianne Maheu de Relais-femmes ont participé à un congrès à Cuba où elles ont organisé un symposium intitulé « Acerca géneros y feministas: cuales perspectivas para la investigación asociativa en educación y formación ».

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Recherche sur les pratiques et points de vue des chercheures du RéQEF sur la recherche partenariale

Co-chercheures : Nathalie Lafranchise (UQAM), Isabel Côté (UQO), Isabelle Courcy (UQAM), Lyne Kurtzman (Service aux collectivités, UQAM) et Berthe Lacharité (Relais-femmes); assistante de recherche : Virginie Mikaelian (UQAM).
L’objectif du projet est double : 1) Dresser un portrait des recherches menées par des chercheurs.es membres du RéQEF, en partenariat ou collaboration avec des groupes ou praticiennes externes 2) Mieux comprendre comment la recherche menée en partenariat ou collaboration, telle qu’elle est vécue par des chercheurs-es membres du RéQEF. Il est à souligner que ce portrait ne vise à rejoindre que les membres chercheures du RéQEF (y incluant les doctorantes et post-doctorantes). Les groupes de femmes membres n’en font pas partie. Ce choix est motivé par l’existence d’une recherche similaire auprès des groupes de femmes qui est en cours au Service aux collectivités, sous la responsabilité de la chercheure principale Lafranchise, en partenariat avec Relais-femmes.

Communication

Courcy, I., Côté, I., Lafranchise, N., Kurtzman, L., Lacharité, B. et Mikaelian, V. (2015). « Réconcilier théorie et pratique pour une connaissance enrichie : Points de vue de chercheures du RéQEF », 7e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF), UQAM, Montréal, août 2015.

La demi-journée sur la coconstruction des connaissances dans les recherches féministes (avril 2014) a donné lieu à un projet de quatre capsules web sur la mobilisation des connaissances dans la recherche partenariale.