Organisé par le RéQEF en collaboration avec le Groupe interdisciplinaire de recherche sur l’antiféminisme (GIRAF), un centre de recherche fondé par Francis Dupuis‐Déri et associé à l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF), le colloque « Antiféminisme et résistances patriarcales » a attiré plus de deux cent participants-es !! C’est donc un franc succès et toute l’équipe peut se féliciter, particulièrement Véronique Pronovost, l’étudiante qui a assumé l’essentiel de la coordination.
Le colloque a eu lieu le 25 janvier dernier, à l’UQAM. L’objectif du colloque était de poser une série de questions et d’y répondre collectivement : qu’est-ce que l’antiféminisme ? Quelles sont ses différentes formes d’expression ? Quels sont les effets de l’antiféminisme ? Considérant les avancées réalisées par les féministes au cours des quarante dernières années en Occident (scolarisation, équité salariale, droit à l’avortement, etc.), le discours dominant (et intériorisé) prétend que l’égalité entre les femmes et les hommes est déjà atteinte et que le féminisme est inutile, voire nuisible pour la société. Cette conviction nourrit un antiféminisme qui s’est développé avec la montée du conservatisme et des forces religieuses dans les années 1980. Susan Faludi a par exemple identifié ce mouvement à un véritable ressac (backlash) s’apparentant à « une guerre froide » contre les femmes émancipées et les féministes.
Ont présenté des communications à cet événement : Francine Descarries, professeure en sociologie (UQAM) et directrice du RéQEF; Mélissa Blais, doctorante en sociologie et chargée de cours à la faculté des sciences humaines (UQAM); Diane Lamoureux, professeure en science politique (Université Laval), Francis Dupuis-Déri, professeur en science politique (UQAM) et membre du RéQEF. Comptent également au nombre des panélistes : Véronique Pronovost, candidate à la maîtrise en science politique (UQAM); Jérôme Cotte, doctorant en philosophie (Université de Montréal) ainsi que Gabrielle Desrosiers, Camille Tremblay-Fournier et Vanessa L’écuyer, respectivement étudiante au baccalauréat en travail social et candidates à la maÎtrise en sociologie (UOAM).
Le colloque fut suivi d’un cocktail visant à souligner un triple lancement : 1) le site internet du RéQEF; 2) l’ouvrage Les Femmes de droite d’Andrea Dworkin (Éd. du remue-ménage) 3) le rapport Quand l’antiféminisme cible les féministes. Actions, attaques et violences contre le mouvement des femmes [Francis Dupuis-Déri] publié par I’R des centres de femmes du Québec et le Service aux collectivités de I’UQAM.
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