Des suites du colloque « Femmes racisées et recherche féministe au Québec » ayant eu lieu lors du 82e congrès de l’ACFAS, l’ouvrage collectif «Le sujet du féminisme est-il blanc? Femmes racisées et recherche féministe» a été publié aux Éditions du remue-ménage.
Cet ouvrage a été écrit sous la direction de Chantal Maillé (Institut Simone de Beauvoir, Concordia et membre du RéQEF) et Naïma Hamrouni (politique, ULaval), principales organisatrices. Avec des textes de Leïla Benhadjoudja, Sonia Ben Soltane, Ryoa Chung (philosophie, UdeM), Julie Cunningham, Naïma Hamrouni (politique, ULaval), Gaëlle Kingué Élonguélé, Chantal Maillé (Institut Simone de Beauvoir), Ida Ngueng Feze, Geneviève Pagé (science politique, UQAM), Sandrine Ricci (sociologie, UQAM), Karine Rosso et Diahara Traoré. Avec la participation de Alia Al-Saji (philosophie, McGill), Alexa Conradi, Viviane Michel, Maria Nengeh Mensah (travail social, UQAM) et Geneviève Rail (sociologie, Concordia).
Organisé conjointement par le RéQEF et l’Institut Simone-de Beauvoir, le colloque « Femmes racisées et recherche féministe au Québec » visait à explorer et rendre compte des différentes facettes de la réalité de la recherche féministe au Québec en lien avec les femmes racisées. Dans un premier temps, le colloque s’est intéressé à la contribution qu’apportent les femmes racisées à la recherche féministe au Québec. Dans un deuxième temps, l’objectif était de donner la parole à l’ensemble des chercheures féministes qui travaillent sur les femmes racisées au Québec et de cerner les problématiques, questions et enjeux qui émergent de leur démarche. Par le biais de ce colloque, on souhaitait mettre en lumière les nouvelles perspectives d’analyse qui émanent de ces travaux et leur contribution à l’enrichissement des études féministes au Québec. En quoi le fait de questionner la variable de la « race » permet-il de générer de nouvelles connaissances sur les réalités des femmes en recherche et des femmes comme sujets de la recherche ? Y a-t-il des réticences à l’élargissement du sujet « femmes » au centre du féminisme québécois ? Cet événement à caractère scientifique constituait une première, car à notre connaissance le sujet de ce colloque n’a jamais fait l’objet d’une rencontre scientifique dans le contexte québécois. Alors que les études féministes ont pris leur envol dans le milieu universitaire québécois, comme en témoigne l’existence du RéQEF, nous souhaitions faire un état des lieux de la recherche féministe québécoise qui aborde les problématiques liées à la différence et à l’émergence des femmes racisées comme sujets. Il s’agit d’un enjeu important dans la mesure où le Québec d’aujourd’hui est composé d’un nombre important de communautés et de personnes aux origines autres qu’euro-descendantes et que les perspectives intersectionnelles s’avèrent de plus en plus nécessaires à la compréhension des réalités socioculturelles actuelles. En permettant la mise en commun de savoirs produits dans différentes disciplines autour d’une thématique jusqu’ici peu abordée dans la recherche féministe, ce colloque était innovateur et générateur de nouvelles connaissances et synergies pour le milieu de la recherche féministe au Québec.
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