Le 6 mai 2017 se déroulait la conférence de Fanny Bugnon (Université Rennes 2) intitulée « Surveillées et punies. Une histoire des procès faits aux femmes », une invitation du RéQEF, en collaboration avec la librairie L’Euguélionne.
Fanny Bugnon a fait la présentation sociohistorique des archétypes qui président à la représentation des femmes « déviantes », souvent criminalisées et stigmatisées parce qu’elles dérogent aux normes de genre, incluant les sorcières, les empoisonneuses, les avorteuses, etc. Au terme de sa présentation, la conférencière a généreusement répondu aux questions de la salle.
Spécialiste de l’histoire des femmes et du genre, elle travaille sur l’engagement politique des femmes et ses déclinaisons en marge de la légalité : militantes d’organisations révolutionnaires armées de l’après 68 et femmes élues avant l’obtention de la citoyenneté politique en France. Elle s’intéresse également aux imaginaires sociaux autour du crime et de l’enfermement.
Résumé
Des procès en sorcellerie de la fin du Moyen Age aux « femmes terroristes » des années 1970 en passant par les empoisonneuses, les infanticides, les pétroleuses de la Commune et les femmes tondues au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les femmes ont été des accusées à part, jugées par des hommes et « présumées coupables » parce que femmes. Et si, au-delà des crimes qui leur ont été reprochés, la transgression se situait non pas tant sur le plan pénal que du point de vue des normes de genre ?
Entrée libre.
Notre membre Mélissa Blais (sociologie, UQAM) assurait l’animation.
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