Féminismes décoloniaux et territoires

Le Chantier a pour objectif de regrouper les forces vives du RéQEF qui travaillent sur et à l’international dans une optique décoloniale

Chantier de recherche « Féminismes décoloniaux et territoires »

Membres

  • Membres co-responsables : Charmain Levy (UQO) et Denyse Côté (UQO)
  • Coordinatrice : Anna Rita Parini (UQAM)
  • Autres participants·e·s : Leila Celis (UQAM), Marie Fall (UQAC), Sabine Lamour (Université d’État d’Haïti/ Brown University), Marie Langevin (UQAM), Sophie Louargant (Université Grenoble Alpes), Danièle Magloire (Université Quisqueya/ Kay Fanm), Celia Romulus (uOttawa), Julien Sainvil (UQO/St-Paul), Nérita Douvi (UQO), Tania Pierre-Charles (UQAM), Anne-Marie Veillette (IREF, UQAM) et Jade St-Georges (ULaval).

Mise sur pied : automne 2024

Voyez les activités

Appel à participation – 13 e classe magistrale du RéQEF : Féminismes décoloniaux, développement et territoires

Programmation pour 2025-2027 :
On planifie actuellement une classe magistrale (thème à annoncer prochainement) en avril 2025, ainsi qu’un colloque à l’ACFAS 2026 et une publication en 2027. »

Réalisations

Le Chantier a pour objectif de regrouper les forces vives du RéQEF qui travaillent sur et à l’international dans une optique décoloniale. Il propose le territoire comme thème secondaire, celui-ci étant compris comme un ensemble de relations, de pratiques, d’expériences, de représentations présentes sur des espaces circonscrits et mutables. Les groupes qui habitent un territoire se donnent ainsi généralement une représentation collective d’eux-mêmes, partagent leur histoire ainsi qu’un sentiment d’appartenance entretenu par leurs relations tout en étant soumis à des forces et des logiques à échelle variable : personnelle, familiale, locale, nationale ou internationale. Le territoire sous-tend une certaine fragilité intrinsèque illustrée par son caractère inégalitaire : usages différenciés des espaces, relations de genre aux territoires, enjeux corps-territoire (Gago, 2019) et aux différentes échelles territoriales.

La perspective décoloniale permet donc de mieux saisir la complexité des rapports des femmes et des féminismes à leurs sociétés respectives, ainsi qu’entre les sociétés et entre les féministes du Nord et du Sud (Mohanty, 2013, 2003, 1986), et de situer la recherche dans le cadre du postulat selon lequel les théories scientifiques, dont les théories féministes, sont ancrées dans des visions du monde propres à une société, à une époque et au groupe social étudié (Harding, 2004). Ce paradigme présume en effet la présence d’une distinction entre les femmes du Nord et du Sud, théorise ces différences (Mendoza, 2002) ainsi que les relations entre les féministes positionnées différemment au sein de leurs sociétés respectives (Vergès, 2019). Il sert de contrepoint aux paradigmes occidentalo-centristes, libéraux, pluralistes et modernisateurs qui dominent encore l’intervention internationale (Conway 2017).

Le Chantier portera une attention particulière au concept de care, cette activité de soutien à la vie largement assumée par les femmes qui permet de perpétuer et de réparer les corps, les personnes et l’environnement. Si les représentations dominantes se sont transformées à l’aulne des analyses féministes, il reste néanmoins que les thèses d’un déterminisme naturel justifiant la ségrégation sexuelle ne sont pas pour autant disparues.

Ce chantier vise donc rassembler des analyses féministes décoloniales de diverses contextes, situés principalement (mais pas exclusivement) dans les régions du Sud global : Colombie, Brésil, Argentine, Bénin, Cameroun, Haïti sont certains des terrains de recherche où travaillent ses membres. À cet effet, la diversité, les identités multiples, les représentations endogènes et exogènes, les discriminations qui en émergent, feront l’objet de débats et d’analyses.

Fers de lance de notre programmation scientifique, les Chantiers constituent une composante permanente de la programmation du RéQEF. Ils ont été conçus de manière à favoriser le regroupement de membres autour d’intérêts communs et d’une programmation concertée dans une logique interrégionale et interuniversitaire. Plusieurs Chantiers mobilisent actuellement près d’une quarantaine de membres, universitaires et des milieux de pratique. 

Adresse courriel : femdecoloniauxterritoires@gmail.com